Le challenge A à Z… du conjoint

CHallenge A à Z

Pour un conjoint ou une conjointe de généablogueur, ce mois de juin 2014 a eu une saveur toute particulière.

Juin, c’est le mois du challenge A à Z, une idée folle de Sophie Boudarel, généalogiste professionnelle et blogueuse du site la gazette des ancêtres.

Le principe du challenge A à Z est très simple : « Il s’agit pendant un mois de publier un billet sur son blog au rythme d’une lettre par jour, en dehors des dimanches. »

Mon épouse, a tout de suite été partante, non sans appréhension, mais super motivée et intéressée par ce challenge.

De mon côté j’ai toujours encouragé Marine dans sa passion pour la généalogie et puis je trouvais l’idée de ce challenge assez sympa.

« Et là c’est le drame »…

UN ARTICLE PAR JOUR !!! On imagine pas le boulot que c’est.

Ecrire un article de généalogie c’est d’abord disposer de matière première, trouver l’idée d’un article. Ensuite c’est chercher, creuser et vérifier ses informations.

Après c’est structurer son article, tourner ses phrases et rédiger… parfois tout « jeter » et recommencer.

Ensuite vient le travail de publication. Réécrire sur son blog, mettre ses images en ligne, travailler la présentation et puis publier le tout, c’est à dire rendre public sur la toile ce que l’on a écrit puis en faire la publicité, le marketing en quelque sorte : publier l’annonce sur les réseaux sociaux, envoyer des mails.

Enfin arrive le service après-vente, la réponse aux commentaires, aux mails (quand on a la chance d’avoir des retours…) et puis la surveillance des statistiques.

Bref, je pense que ceux qui n’écrivent pas et/ou qui ne touchent pas à la généalogie n’imaginent pas un instant le boulot colossal qu’il faut abattre pour relever ce défi.

Ecrire c’est ingrat. Le travail réalisé suscite (en apparence) peu d’intérêt. Je suis frappé du peu de retours que l’on a de ses travaux, surtout dans le domaine de la généalogie qui touche à sa famille, à ses proches. En réalité beaucoup sont intéressées mais n’osent pas ou ne souhaitent pas réagir, peut être parce que la réaction écrite est plus coûteuse -implication personnelle et perte de temps- qu’un petit mot à l’oral.

Cette frustration peut être ressentie plus fort encore du fait de la masse d’articles qui sont produits pendant le challenge. Au total c’est 26 articles qui ont été écrits soit un total (théorique) de 1560 articles (il y a 60 participants). A tort, on peut avoir l’impression que chaque article et donc que son article a moins de valeur.

Evidement pendant ce mois de juin 2014 et la période de préparation (en gros plus d’un mois en plus)  il y a eu quelques dommages collatéraux.

Les conjoints (et par extension les familles) ont été mis à l’épreuve. Chez nous, des phrases récurrentes sont apparues dans les discussions : « il faut que je termine mon article », « je dois aller publier mon article », « je suis en retard »… sans parler du « tic tac tic tac» répété malicieusement par les enfants, en quête d’une réaction de leur maman.

Bien sûr, il a fallu gérer le manque de temps. Le conjoint (celui qui participe au challenge) s’est fatalement désinvesti d’une manière ou d’une autre, moins de disponibilité, moins de temps pour la maison, mois de temps pour l’entourage.

Chaque membre de la famille a donc vécu au rythme du challenge A à Z.

Passées les quelques contraintes subies par les uns et les autres, je suis admiratif du travail accompli par chacun et, évidement, particulièrement fier du travail réalisé par Marine qui a, quasiment chaque soir,  embrayé sur une seconde journée de boulot.

Je pense que ce défi a aussi été l’occasion pour chacun de se « challenger » et d’entrevoir ou d’atteindre ses propres limites à la frontière du raisonnable.

Ce challenge A à Z a également souligné l’importance de la communauté des généalogistes amateurs Francophones, je rappelle qu’ils étaient 60 pour ce marathon. Communauté qui ne serait pas aussi importante et active sans l’énergie de Sophie Boudarel. Le travail qu’elle fait est remarquable.

Pour certains de ces amateurs passionnés c’est peut-être aussi l’occasion de s’interroger sur leur rapport à la généalogie.
Cette passion doit-elle en rester là ? Peut-on vivre de sa passion ? Est-ce raisonnable ?

C’est, en tout cas, la question que je me pose… par procuration.

Bravo à tous.

Retrouvez :

Eric